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les sujets turbulents et les brigands furent remplis de crainte. On veut dire que lorsque les récompenses et les châtiments eurent été exposés au grand jour, et que le bien et le mal eurent été mis en lumière, les sujets turbulents et les brigands n’eurent plus aucun moyen d’échapper aux peines qu’ils avaient méritées.


487—498
San-tch’ouen-tche, Yeou-kong-yang. — Yeou-tso chi, Yeou-kou-liang.
Les trois commentaires (de cet ouvrage) sont ceux de Kong-yang, de Tso-chi et de Kou-liang
三傳者,有公羊。有左氏,有彀梁

Ces commentaires sont destinés à expliquer le sens du Tch’un-thsieou. Cet ouvrage a eu de nombreux commentaires. Les plus célèbres commentaires sont :

1° Celui de Tso-chï ou Tso-khieou-ming était un savant lettré du royaume de Lou. En commentant le Tch’un-thsieou, il a adopté la forme des annales disposées dans l’ordre chronologique, et a raconté soigneusement tous les faits à la suite de chaque année. On y voit les faits et gestes des empereurs et des princes feudataires, les guerres, les alliances, les causes de la splendeur ou de la décadence des États, de leur conservation ou de leur ruine. Sans l’ouvrage de Tso-khieou-ming, il serait impossible de distinguer clairement les sages des fourbes, et les bons des méchants.

2° Le commentaire de Kong-yang ou Kong-yang-kao, qui était originaire du royaume de Lou.

3° Le commentaire de Kou-liang ou Kou-liang-tch’i, qui était un lettré du temps des Han. (Ces deux derniers commentaires ont leurs qualités et leurs défauts, et tantôt ils se ressemblent, tantôt ils diffèrent.) Les deux auteurs examinent et jugent l’esprit général du Tch’un-thsieou, et mettent en lumière les nuances les plus délicates du bien et du mal. Le Tso-tch’ouen a été expliqué par Thou-yu qui vivait sous les Tsin ; Kong-yang a été commenté par Ho-hieou, du temps des Han, et Kou-liang par Fan-ing, lettré de la dynastie des Tsin. Le style du Tch’un-thsieou est concis, et les pensées en sont