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457—462
Chou-ching-yen, Li-yo-pi
Quand on y eut rapporté les paroles des Saints (des Sages), les rites et la musique[1] se trouvèrent complets.
述聖言,禮樂備

Si le Li-ki n’est pas appelé King (livre canonique), c’est que les cinq King (les cinq livres canoniques) ont tous été rédigés par de saints hommes eux-mêmes. Ce sont des lettrés des siècles suivants qui ont composé cet ouvrage en y rapportant les paroles des premiers saints, c’est-à-dire des sages les plus éminents de l’antiquité. Voilà pourquoi on l’appelle Ki (mémoire) et non King (livre canonique). Taï l’aîné était un lettré du temps des Han, nommé Taï-te ; Taï le jeune, ou Taï-ching, était le fils du frère aîné de Taï-te. Taï-te ayant rassemblé les anciens livres sur les rites et la musique, qui formaient cent quatre-vingt chapitres, les abrégea et réduisit à quatre-vingt-cinq chapitres. C’est ce qu’on nomme aujourd’hui Ta-taï-li-ki, le Livre des Rites de Taï l’aîné. Taï le jeune les réduisit encore à quarante-neuf chapitres. Le Ta-hio (le livre de la grande école) et le Tchong-yong (l’invariabilité dans le milieu), ont été joints aux chapitres du Li-ki. Tch’in-hao, lettré du siècle des Youen (empereurs mongols de la Chine), a fait sur le Li-ki un grand commentaire intitulé Li-ki-tsi-tchoue. Le Li-ki, de Taï l’aîné n’est plus en usage aujourd’hui ; on ne se sert que du Li-ki de Taï le jeune, que l’on a mis au nombre des cinq King, ou des cinq livres canoniques.


463—474
Youe-koue-fong, Youe-ya-song. — Hao-sse-chi, Tang-fong-yong
Les mœurs des royaumes (la grande et la petite), Excellence, ainsi que les chants solennels, s’appellent les quatre sortes de poésies qu’il faut lire et chanter.
曰國風,曰雅頌。號四詩,當諷詠
  1. Le Livre des Rites renferme un livre intitulé Yo-ki (Mémoire sur la musique). C’est le dix-huitième livre.