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les événements racontés dans le Tch’un-thsieou (la Chronique du royaume de Lou), les discours rapportés dans le Chou-king. Ces livres étaient conservés dans le palais. C’est pourquoi on l’appelait encore Chang-chou.

Cette explication du mot Chang-chou n’est pas d’accord avec celle que donne l’ancienne préface du Chou-king : Chang, veut dire ancien. On veut dire que ce livre vient des générations anciennes (Chang-taï), c’est-à-dire de la haute antiquité ; voilà pourquoi on l’appelle Chang-chou (Dictionnaire de Khang-hi).

Confucius abrégea les livres de quatre dynasties, et en forma cent chapitres, mais il nous en reste à peine la moitié. Dans la suite des temps, l’empereur des Thsin fit brûler les livres sacrés (King-chou). Sous le règne de l’empereur Wen-ti, de la dynastie des Han, on ordonna, par un décret impérial, de chercher les livres (qui avaient échappé à l’incendie). Un vieux lettré nommé Fou-seng, qui était âgé de quatre-vingt-dix ans, récita de mémoire cinquante-huit chapitres du Chou-king.

Sous le règne de Wou-ti, Kong-wang, prince de Lou, de la famille impériale, ayant démoli un vieux mur de la maison de Confucius, y trouva le Chang-chou qu’y avait caché ce philosophe. Ce texte ne différait pas de celui qu’avait fourni Fou-seng. Thsaï-tch’in, l’un des disciples de Tchou-tseu, a composé un grand commentaire sur le Chou-king, et, comme on avait extrait ce livre d’un mur de Confucius, on l’appelle aussi Pi-king (le livre du mur).


439—444
Ngo-Tcheou-kong, Tso-tcheou-li
Notre Tcheou-kong a composé le Rituel des Tcheou.
我周公,作周禮


445—450
Tchou-lou-kouan, Tsun-tch’i-thi
Il a établi six magistrats et a conservé dans ce livre les principes essentiels de l’administration.
著六官,存治體