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jours de sa vie, et dont il ne doit pas s’écarter un seul instant. Sa doctrine est vaste et ses principes sont très-subtils. C’est ce qui a fait dire : La voie du sage est à la fois large et cachée[1].


379-384
Tso-ta-hio, Naï-tseng-tseu
L’auteur du Ta-hio s’appelait Tseng-tseu.
作大學,乃曾子


385-390
Tseu-sieou-thsi, Tchi-p’ing-tchi
Partant de notre amélioration personnelle et du bon ordre à établir (dans la famille), il arrive aux moyens de pacifier et bien gouverner l’empire.
自修齊,至平治

Tseng-tseu, nommé Sen et surnommé Tseu-yu, était un disciple de Confucius. Il nous a transmis d’un bout à l’autre la doctrine de Confucius. Les étudiants, pour lui faire honneur, l’appellent Tsong-ching, le successeur du saint homme, c’est-à-dire de Confucius[2]. C’est lui qui a composé le Ta-hio. Par Ta-hio, on entend l’Étude des hommes faits.

Ce livre est le premier et le plus importants dont les étudiants doivent s’occuper. Tchou-tseu l’a divisé en dix parties. C’est ce qui l’a fait appeler la porte par laquelle les jeunes étudiants arrivent à la vertu. Pour ce qui regarde la doctrine de Confucius, Tseng-tseu est le seul qui en ait obtenu les principes fondamentaux. Tseu-sse a puisé son instruction dans les enseignements de Tseng-tseu, et Meng-tseu a étudié sous la direction de Tseu-sse[3].

  1. Le dictionnaire Thsing-han-wen-haï traduit autrement les mots de notre texte : Hetou bime somiskhôn, elle est à la fois manifeste et cachée.
  2. En mandchou : Songgolokho endouringge, le saint qui a suivi.
  3. De cette façon, la doctrine de Meng-tseu remonte à Tseu-sse ; de celui-ci à Tseng-tseu et de Tseng-sse à Confucius.