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1045—1056
Jin-i-tseu, Kin-mouan-ing. — ’O-kiao-tseu, Weï-i-king
Les hommes laissent à leurs enfants des coffres remplis d’or ; mais je me contente de leur faire apprendre un seul livre.
人遺子,金滿嬴。我教子,惟一經

L’auteur résume ici ce qu’il a dit plus haut sur les avantages de l’éducation. En général, dit-il, les parents ne songent qu’à laisser beaucoup d’or et d’argent à leurs fils et à leurs neveux ; je pense autrement qu’eux. Je ne fais apprendre qu’un seul livre à mes fils, pour que, par l’étude (et l’éducation) ils deviennent des sages et des saints. Voilà toute mon ambition. On a dit avec raison qu’il vaut mieux faire apprendre un seul livre à ses fils que de leur laisser des coffres remplis d’or.


1057—1068
Kin-yeou-kong, Hi-wou-i. — Kiaï-tchi-tsaï, I-mien-li
Par un travail assidu, on acquiert du mérite ; le jeu est sans utilité. Gardez-vous du jeu ; vous devez faire tous vos efforts.
勤有功,戲無益。戒之哉,宜勉力

Ces derniers mots sont un avertissement général adressé aux étudiants. Par une application constante, on fera des progrès chaque jour. Mais, si l’on se livre à la paresse et au jeu, au lieu d’avantages, il n’en résultera que du détriment. Jeunes gens, tenez-vous sur vos gardes ; ne manquez pas de faire tous vos efforts et de tourner toutes vos pensées vers l’étude pour devenir un jour de grands lettrés.

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