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des Autetirs, qui ſoit exempt d’erreur conſidérable, c’eſt une ſuppoſition, qui pourra être vraie, mais qui n’eſt pas vrailêmblable. En effet cet actachement n’appartient qu’à des gens qui nſont pas la force ou le loiſir de méditer d’eux-mêmes, ou qui ne s’en veulent pas donner la peine. C’eſt pourquoi les trois illuſtrcS Académies de notretems, la Société Royale àſAtiglelerre, qui a été ciablie la prémière, & puis l’Académie Royale des Sciences à Paris, & l’Académie del Ciinento à Florence* ont protellées hautement de ne vouloir étre ni AriſlotéHciens , ni Caidéfiens, ni Epicuriens , ni ſèétatcurs de qudque Auteur que ce ſoit. AussI ai je reconnu par expérience, que ceux qui ſbnt tout-à-fait Cartéfiens, ne ſont guères propres à inventer, ils ne ſont que le métier dſincerprétes ou de Commentateurs de leur Maître, comme les Philoſophes de l’école faiſoienc ſur Arijlote. De tant de belles découvertes qu’on a faites depuls Dcscartes, il n’y en a pas une, que je ſache, qui vienne d’un Cartefien véritable. Je connois un peu ceS Meſſieurs-là, & je les défie de m’en nommer une de leur fonds. C’eſt une marque, ou que Dcscartes ne (avoit pas la vraie méthode, ou bien qu’il ne la leur a paS laiſſée.

Descartes même avoit l’eſprit aſſez borné ; de tous les hommes, il excelloit dans les ſpéculations, mais il n a rien crouvé d’tttile à la vk, qui combe ſotts leS ſens, & qui ſèrve dans la pratique des Arts. Toutes ſes Médications étoient ou trop abſtraites, comme ſa Métaphyſique & ſa Géométrie, ou trop imaginaires, comme ſes Principes de la Philoſbphie Naturelle. La ſetile choſe dſoiagc, qu’ü ait cru de donner , c’étoient ſes Lunettes dſappruche faites ſuivant la Ligne Hyperbolique , avec lesquelles il D pro-