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ŒUVRES DE ALBERT SAMAIN


Et je sens tout en moi tomber pesant et morne
Le crépuscule noir qui couvre le chemin.
Je suis trop las d’hier pour commencer demain ;
Si tu passais encor, je baiserais ta main…
Et je reste à t’attendre on dirait sur la borne.



Parfois même je crois voir la porte s’ouvrir,
Et toi surgir vivante en robe d’espérance.
Ô grand enfant frileux, câlin, d’âme en souffrance,
Fou qui grelotte au noir de ton indifférence
Et cherche un peu d’amour ancien pour se couvrir.



Des reliques sont là — tout cela qui se sème
Le long du beau pèlerinage aventureux

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

. . . . . . . . . . . . . . . . . . . . . .

Fruits tombés ramassés aux Jardins où l’on s’aime.