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Dans la salle aux tiédeurs féminines d’église
Où le Mourir des fleurs lentes se subtilise,
De larges fleurs berçant dans l’air triste du soir
Leurs coupes de velours lourdes de nonchaloir,
Éparses dans le sombre en blancheurs indécises
Des femmes aux grands airs indolents sont assises,
Qu’on dirait d’un pays et d’un temps très lointains,
Des femmes pâles dans des vagues de satins.


Et ces Dames ce sont mes intimes Pensées
En silence par les fleurs larges encensées,
Et qui, de leurs beaux yeux qu’éclaire à son reflet
Le rêve intérieur sous leurs longs cils voilé,