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ŒUVRES DE ALBERT SAMAIN

répondit-elle presque durement, tu n’y parviendrais point. Ce ciel affreux me tue et je n’en puis plus. Je veux partir, je veux que tu m’emmènes dans ces pays ― là-bas ― dont le rêve me hante, dont le désir me ronge.

Et comme Rovère, apitoyé, se penchait sur elle :

― Oh ! oui ! continua-t-elle en l’enlaçant de ses maigres bras, nerveusement, emmène-moi avec toi… là-bas… Ici, tu ne le vois donc pas… que je vais mourir !… »

Et ils partirent.