de lui les éléments des plus délicates jouissances.
Entouré de jeunes nobles de son âge, il donnait ses jours aux plus fastueux loisirs. Les peintres, les sculpteurs qu’il avait attirés à sa cour peuplaient de chefs-d’œuvre les galeries de son palais, et il passait de longues heures à en épuiser la beauté, car son imagination fervente ne se contentait point d’une admiration facile ; il entendait pénétrer au cœur des choses qu’il contemplait, et il ne se sentait satisfait que lorsque, par une progressive excitation, il arrivait à une sorte d’état plus subtil où son âme, comme détachée et toute frémissante, vibrait avec la couleur, ondulait avec les lignes, devenait elle-même la couleur et la ligne ; et ainsi ses plaisirs d’art ressemblaient à des possessions.
Par une pente naturelle de son esprit, il avait voué aux mythes antiques, sous lesquels les races élues adorèrent les aspects magnifiques de l’univers, un culte ardent où