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AUX FLANCS DU VASE

RHODANTE

Dans l’après midi chaude où dorment les oiseaux,
Au fond de l’antre empli d’un clair murmure d’eaux,
Rhodante, nue, a fui les champs où luit la flamme ;
Et sa ceinture gît sur ses voiles de femme.
Rhodante est fine et chaude avec des flancs légers ;
Le fruit brun de son corps fait languir les bergers.
Dans son sang orageux comme un soir de vendanges
Elle roule une flamme et des fièvres étranges.
Et ses petits seins d’ambre ont des bouts violets…
Oh ! ses lourds cheveux noirs et ses rouges œillets !