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SYMPHONIE HÉROÏQUE



Sur leurs pas l’allégresse éclate en jeunes rires,
La terre se colore aux feux divins du jour,
Le vent chante à travers les cordes de leurs lyres,
Et le cœur de la rose a des larmes d’amour.


Là-bas, vers l’horizon roulant des vapeurs roses,
Vers les hauteurs où vibre un éblouissement,
Ivres de s’avancer dans la beauté des choses,
Et d’être à chaque pas plus près du firmament ;


Vers les sommets tachés d’écumes de lumière
Où piaffent, tout fumants, les chevaux du soleil,
Plus haut, plus haut toujours, vers la cime dernière
Au seuil de l’Empyrée effrayant et vermeil ;


Ils vont, ils vont, portés par un souffle de flamme…
Et l’Espérance, triste avec des yeux divins,
Si pâle sous son noir manteau de pauvre femme,
Un jour encore, au ciel lève ses vieilles mains !