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au jardin de l'infante


C’est la Divine Journée,
Par le songe promenée
Sur l’herbe comme fanée
Un peu,
Avec des amours sans fraude,
Des yeux d’ambre et d’émeraude
Et de lents propos que brode
L’aveu.







Le soir tombe... L'heure douce
Qui s’éloigne sans secousse
Pose à peine sur la mousse
Ses pieds ;
Un jour indécis persiste,
Et le Crépuscule triste
Ouvre ses yeux d’améthyste
Mouillés.