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au jardin de l'infante

Je rêve de vers doux et d’intimes ramages,
De vers à frôler l’âme ainsi que des plumages,


De vers blonds où le sens fluide se délie,
Comme sous l’eau la chevelure d’Ophélie,


De vers silencieux, et sans rythme et sans trame,
Où la rime sans bruit glisse comme une rame,


De vers d’une ancienne étoffe, exténuée,
Impalpable comme le son et la nuée,