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au jardin de l'infante







LA VACHE




Rousse dans le pré vert que la lumière inonde,
Elle va, lente, avec de l’herbe entre les dents ;
Son fanon musculeux croule à plis abondants,
Et sa queue alentour de ses flancs vagabonde.



Entre ses cuisses pend sa mamelle profonde
Comme une outre gonflée aux contours débordants,
D’où coule sans tarir, depuis les temps des temps,
Le lait, fleuve sacré, nourricier du monde.