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au jardin de l'infante

Laisse la rue à ceux que leur âme importune.
Pour toi, respire ainsi qu’un trésor clandestin
Le lis de solitude à ton balcon hautain,
Et joue avec les blonds cheveux de la Fortune.


Tas d’affamés serrés à la table commune,
Laisse aux autres leur part hâtive du festin ;
Et que tes vers, secrets ainsi que ton destin,
Montent comme un jet d’eau de minuit vers la lune,