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AU JARDIN DE L’INFANTE

Le Bouc noir passe au fond des ténèbres malsaines.
C’est un soir rouge et nu ! Tes dernières pudeurs
Râlent dans une mare énervante d’odeurs ;
Et minuit sonne au cœur des sorcières obscènes.


Le simoun du désir a balayé la plaine !…
Plongée en tes cheveux pleins d’une acre vapeur,
Ma chair couvre ta chair, et rumine en torpeur
L’amour qui doit demain engendrer de la haine.