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AU JARDIN DE L’INFANTE

Le siècle d’or se gâte ainsi qu’un fruit meurtri.
Le Cœur est solitaire, et nul Sauveur n’enseigne…
Ces gouttes dans la nuit ?… C’est ton âme qui saigne !
Qui de nous le premier va jeter un grand cri ?


Un mal ronge le monde au cœur comme une teigne,
Car la lettre charnelle a suborné l’esprit,
Et nul ne voit le mur où la main chaste écrit :
« Que le feu de la fête impudique s’éteigne ! »