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AU JARDIN DE L’INFANTE
VEILLÉE
Penser. Seul dans la nuit sibylline frémir !…
Être pareil au feu, pur, subtil et vivace ;
Et, respirant l’Idée errante dans l’espace,
Sentir, ainsi qu’un dieu, son front mortel grandir.
Ordonner à son sang héroïque d’agir ;
Quitter ses vanités pauvres, clinquant et crasse ;
Et revêtant l’orgueil, claire et bonne cuirasse,
D’un élan ivre au seuil de l’infini surgir !