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au jardin de l'infante







Je n’ai plus le grand cœur des époques nubiles,
Où mon sang eût jailli, superbe, en maints combats.
Le sang coule si rare en l’Empire si las !
Et le fer truculent meurtrit nos yeux débiles.



Trop riche du trésor des papyrus falots,
Notre âme sous son poids de sagesse succombe.
Nos dieux sont décrépits, et la misère en tombe.
L’Espérance est avare, et nous naissons vieillots.