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au jardin de l'infante







ORGUEIL




J’ai secoué du rêve avec ma chevelure.
Aux foules où j’allais, un long frisson vivant
Me suivait, comme un bruit de feuilles dans le vent ;
Et ma beauté jetait des feux comme une armure.



Au large devant moi les cœurs fumaient d’amour ;
Froide, je traversais les désirs et les fièvres ;
Tout, drame ou comédie, avait lieu sur mes lèvres ;
Mon orgueil éternel demeurait sur la tour.