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au jardin de l'infante


Sur son trône, qu’un art sombre sut tourmenter,
Immobile, elle écoute au loin se lamenter
La mer des pauvres cœurs qui saignent ses blessures ;



Et, bercée aux sanglots, elle songe, et parfois
Brûle d’un regard lourd, où couvent des luxures,
L’âme vierge du lys qui se meurt dans ses doigts.