Page:Samain - Œuvres, t1, 1921.djvu/111

Cette page a été validée par deux contributeurs.
97
au jardin de l'infante

UNE

Sphynx aux yeux d’émeraude, angélique vampire,
Elle rêve sous l’or cruel de ses frisons ;
La rougeur de sa bouche est pareille aux tisons.
Ses yeux sont faux, son cœur est faux, son amour pire.


Sous son front dur médite un songe obscur d’empire.
Elle est la fleur superbe et froide des poisons,
Et le péché mortel aux âcres floraisons
De sa chair vénéneuse en parfums noirs transpire.