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FRAGMENTS DU DISCOURS PRONONCÉ PAR CICÉRON PENDANT SA CANDIDATURE.

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… Oui, Pères conscrits, j’affirme qu’Antoine et Catilina , escortés de leurs dépositaires (2), se sont réunis la nuit dans la maison d’un noble (3) déjà connu et même célèbre par le gain qu’il fait, en favorisant de semblables largesses.

Eh ! qui peut être l’ami de celui qui a égorgé tant de citoyens, ou le client d’un homme qui, dans sa propre cité, a déclaré ne pouvoir plaider à crédit égal contre un étranger (4) ?

Il (5) ne rentra pas encore en lui-même, lorsque, absent, vous l’avez flétri par les plus sévères décrets.

Il a appris combien les jugements sont redoutables, lorsqu’il a été absous ; si toutefois il y eut alors quelque chose que l’on pût appeler jugement et absolution (6).

Toutefois, Q. Mutins, je regrette que vous conceviez de la république une opinion si défavorable. Vous affirmiez hier que je suis indigne du consulat. Quoi ! le peuple romain saura moins bien que Q. Mutins se choisir un défenseur ! Lorsque L. Calénus vous accusa de vol, ne m’avez-vous pas chargé, de préférence, du soin de vous sauver ? Et l’homme dont vous avez imploré l’appui dans cette position