elle une loi plus sévère que celles qui existaient déjà. Le tribun Q. Mucius Orestinus s’opposa à cette loi. Cicéron prit la parole pour combattre l’opposition du tribun, et en profita pour dévoiler les manœuvres de Catilina et d’Antoine. Des invectives grossières, et surtout des reproches sur la nouveauté de son nom, furent les seules armes avec lesquelles ses rivaux tentèrent de lui répliquer.
Tels sont les détails historiques que donne le grammairien Asconius sur le discours in Togâ candidâ dont il nous a conservé des fragments. Ses citations ne suffisent pas pour en faire deviner l’ordre et le plan ; nous n’essayerons donc pas de le restituer. Nous avouons même que, si ces fragments offrent quelque intérêt, ce n’est guère qu’autant qu’ils forment une sorte de commentaire historique de l’Essai sur la candidature.
Ce motif n’est pourtant pas le seul qui nous ait engagé à les traduire, et à nous livrer, avec si peu d’espoir d’intéresser le lecteur, à un travail ingrat, où le défaut de liaison des phrases fait perdre, à chaque pas, la possibilité d’assigner avec certitude leur véritable sens.
Des nombreux discours de Cicéron que le temps nous a enviés, celui-ci est peut-être le plus regrettable. Tous les autres, si nous pouvions les