cher au peuple, surtout à cause de la loi dont il était l’auteur, et dont Cicéron assura le succès par son discours Pro lege Maniliâ. Le peuple entier, dit Plutarque, pria Cicéron de se charger de la défense de Manilius. Nous ne possédons qu’une ligne du discours qu’il prononça en cette occasion. Il parait que Manilius s’éloigna sans attendre son jugement.
40. — XIII. Ce passage se lit diversement dans diverses éditions. Il est certainement altéré ; je me suis efforcé d’en deviner le sens. Voici comment le traduit M. Louis Chevalier (Collection des classiques latins de Panckoucke) : « En sorte qu’elle fasse bien ressortir, s’il est possible, l’infamie à laquelle tes compétiteurs sont voués, par les reproches qu’on peut leur faire de crimes, de libertinage ou de largesses coupables. »
41. — XIV. Les chevaliers romains composaient les tribunaux avec les sénateurs ; mais ils n’étaient point, comme ceux-ci, passibles des peines portées contre les juges prévaricateurs : aussi leur influence y était-elle prépondérante.
42. — Id. J’ai développé le texte, qui porte simplement : hoc ipsum quod agis consequare ; mais je crois avoir exprimé le véritable sens.
43. — Id. Dans ces temps de corruption, le candidat qui marchandait les suffrages avait des dépositaires connus (sequestres), entre les mains de qui il versait les sommes destinées à payer son élection. Les divisores étaient chargés de distribuer les bulletins aux votants : il leur était si facile de glisser une pièce d’or avec le bulletin, qu’ils furent souvent employés par les candidats comme agents de corruption ; en conséquence, leur nom devint odieux ; il fut même regarde comme une insulte.