30. — Id. La nomenclation était l’attention d’interpeller chaque citoyen par son nom propre. Des esclaves, que leurs fonctions faisaient appeler nomenclateurs, aidaient sur ce point important la mémoire du candidat. Si l’on en croit Plutarque (Vie de Caton d’Utique), on fit une loi (bientôt sans doute tombée en désuétude), pour défendre aux candidats d’avoir près d’eux un nomenclateur. Caton, qui briguait alors l’emploi de tribun militaire, se conforma seul à la loi ; il parvint à connaître et à retenir les noms de tous les citoyens. P. Rutilius (cité pour Carisius, lib. II) nous apprend que Pompée avait pris un soin extrême pour connaître et pouvoir saluer, en appelant chacun par son nom, tout le peuple romain.
31. — Id. Je lis encore ici avec Facciolati, civitatis, au lieu de vicinitatis (voyez ci-dessus, note 25).
32. — Id. Je lis tout ce passage comme Facciolati, Victorius, Pétréius, etc. ; primum cognoscendi… adipiscendi… habebis. Turnèbe et Lallemand préfèrent : primum cognoscis… adepti… habes. Cette leçon diffère peu de la première pour le fond de la pensée ; mais elle présente une tournure moins vive, et elle me semble se lier moins bien avec la fin de la période, qui offre le précepte d’une conduite à tenir, et non l’indication de ressources déjà acquises.
33. — X. Il y a dans le latin : « ne point croire légèrement, voilà les nerfs et les membres de la sagesse. » Voici le vers d’Épicharme :
« Soyez sobre, et souvenez-vous de ne pas croire : c’est le nerf de la sagesse. »
Nous pardonnera-t-on de transcrire ici la moralité à laquelle appartiennent les deux vers français insérés dans le texte :
Le nerf de la guerre est l’argent,
Qui l’est aussi de l’art charmant