qui lui seront soumis ; combien de renseignements intéressants il peut ainsi recevoir ou mettre en œuvre, qui, autrement, lui parviendraient sans fruit ou ne lui parviendraient pas ; et comment, avec cet avantage, une remontrance, une insinuation, un mot, donneront souvent plus de poids à son autorité que l’appareil de la force et le nom même de la loi ?
Mais on peut considérer de plus haut encore, et sous un point de vue plus vaste, l’effet moral et politique de la candidature.
Partout où existent des institutions et des lois, existe aussi une puissance au-dessus des lois et des institutions, et qui imprime à chacune d’elles, quels que soient son but, son excellence ou son imperfection, une tendance uniforme et commune à toutes. De là naissent et la diversité fréquente des effets de la même institution dans des pays différents, et l’erreur où l’on tombe à coup sûr, en jugeant une institution hors du système auquel elle appartient, ou même en la supposant transplantée dans un système contraire. Partout où cette tendance se trouve en opposition avec les mœurs, les lumières, les opinions, l’état intérieur ou extérieur du corps social, une révolution devient inévitable, pour la changer ou renverser ce qui la contrarie : et les causes secondaires que les hommes passionnés et le vulgaire des observateurs accuseront ensuite de l’explosion n’auront fait