Le jour n’est pas plus clair | que l’azur de vos yeux.
La césure ne doit pas être précédée d’une syllabe muette, par exemple :
Nous allons ensemble | visiter ces beaux lieux.
Cela n’est par un vers. Il faut écrire :
Nous allons visiter | ensemble ces beaux lieux.
Une syllabe muette —e ou es— peut occuper la fin d’un vers, quel que soit le commencement du vers suivant ; mais, dans le corps d’un vers, elle ne peut pas rester en l’air ; il faut que l’e muet s’élide devant une voyelle. Ainsi le vers que voici serait faux, c’est-à-dire contraire aux règles admises :
Ma vie me semble un bal où l’orchestre s’est tu.
Il faudrait écrire, pour que le vers fût correct :
Ma vie est comme un bal où l’orchestre s’est tu.
Pénétrez-vous de ces lois de notre versification, car, dans ce qui suivra, je vous citerai souvent, comme exemples à retenir, des vers qui seraient faux si l’on n’appliquait pas les règles de la grammaire ; vous les retiendrez et en profiterez d’autant mieux que votre connaissance des règles des vers vous empêchera de les altérer en les récitant,