CHAPITRE IV.
Le Père-Lachaise, comme tous les lieux de sépulture, est placé sous l’autorité, police et surveillance de l’administration municipale (art. 16 du décret du 12 juin 1804).
A Paris, c’est le préfet qui exerce cette autorité et qui prend les arrêtés nécessaires à l’exécution du décret organique, sauf l’adoption de ces arrêtés par le Conseil municipal.
Un employé, qui porte le titre de conservateur, a son logement dans une dépendance du cimetière ; ses fonctions consistent à tenir note de toutes les inhumations, exhumations, concessions, érections de monuments, mutations, etc.
Tout le personnel du cimetière est placé sous les ordres du conservateur ; mais c’est le préfet qui nomme aux emplois. Un agent, qui porte le titre de brigadier, reçoit les ordres du conservateur et les transmet aux gardiens ; il exerce sur ces gardiens une autorité et une surveillance, il fait des rondes générales et consigne ses observations dans des rapports.
Quatorze gardiens veillent intérieurement à la conservation du cimetière ; une portion déterminée est placée spécialement sous la garde de chacun d’eux.
Les fonctions de ces agents sont analogues à celles des gardes champêtres ordinaires, ils prêtent serment et dressent des procès-verbaux qui font foi jusqu’à preuve contraire.
Deux agents remplissent les fonctions de concierges ou portiers ; l’un est placé à la porte principale, et l’autre à l’ancienne porte ouvrant rue Saint-André.
Tous ces agents portent un costume sur lequel on voit les armes de la Ville et sont armés d’un large sabre ; une plaque de métal, fixée à la bandoulière, indique le nom de l’agent.
Les convois pour les chrétiens n’entrent que par la porte principale ; ceux des israélites par la porte sur la rue Saint-André.
