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LE CIMETIÈRE DU PÈRE-LACHAISE.

(CIMETIÈRE DE L’EST.)




CHAPITRE I.

De la sépulture des anciens. — Lieux servant autrefois aux sépultures. — Inconvénients de la proximité des sépultures avec les habitations. — Décret. — Suppression des anciennes sépultures. — Établissement des cimetières actuels.


Les différents peuples de la terre donnèrent toujours la sépulture aux morts, en les enterrant et en élevant sur leurs tombeaux des monuments propres à vénérer leur mémoire et à perpétuer le souvenir de leurs bonnes œuvres.

Les Hébreux, en arrivant dans un pays nouveau, s’occupaient immédiatement d’acheter un terrain pour leurs sépultures. Jérusalem avait son cimetière dans la vallée de Cédron, et près de là les Pharisiens en avaient établi un particulier pour les étrangers.

Les Egyptiens, malgré leurs superstitions et la bizarrerie de leurs cultes, avaient une grande vénération pour les morts, ils embaumaient leurs corps, les conservaient chez eux ou les déposaient dans des catacombes appropriées à cet usage.

Les cimetières des Romains étaient consacrés aux dieux mêmes, la circulation publique y était interdite, et le respect pour les morts était porté au plus haut degré ; le fait d’avoir seulement porté la main sur un cadavre, avant qu’il eût reçu les derniers devoirs, était une profanation que les eaux lustrales pouvaient seules effacer.

Les peuples divers varièrent infiniment sur la manière de manifester leur respect pour les morts ; mais, s’ils différèrent sur les moyens, ils