Page:Salmon - Lettre concernant l’état actuel de Tahiti.djvu/8

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
8

tout, car pendant ces entrefaites, le successeur de l’autorité arriva dans le pays, et quand le propriétaire se présenta à la personne chargée de l’enregistrement, celle-ci refusa formellement de l’enregistrer, en donnant pour raison que l’ordre lui avait été donné en ce sens. Le propriétaire s’adressa en conséquence au bureau des affaires indigènes, mais là, il reçut la même réponse. À la fin il protesta, mais il n’a jamais pu arriver à faire enregistrer la propriété en question.

Je vais maintenant entretenir, Votre Majesté des actes beaucoup plus graves attendu qu’il s’agit de faits généraux, contre lesquels la Reine a toujours réclamé et protesté, mais en vain. Pendant une visite qu’elle fît aux îles sous le vent, en 1852, on convoqua l’assemblée législative, et la loi suivante fut proposée par l’autorité Protectrice, et votée. Il fut dit, que tous les chefs devaient déclarer à leur choix les terrains à eux appartenant dans leurs districts, qui furent de suite déclarés inaliénables et adhérents à la chefferie : Votre Majesté verra que l’autorité voulait suivre le système des majorats, mais avec cette grande différence cependant, que les terres attenantes aux majorats suivent les personnes, tandis que par cette