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ou annuler les jugements rendus par les tribunaux compétents, — que les héritages et les propriétés seront sacrés, et qu’enfin le Protectorat de la France sera quelque chose digne de son grand nom et de sa gloire, laissant à la Reine, aux chefs, et au peuple, sous l’égide puissant de son drapeau, la jouissance des droits que les traités et la justice leur ont consacrés.

Il ne me reste plus qu’à faire l’observation suivante : Lors de la rentrée de la Reine et de son acceptation du protectorat, il était convenu qu’un traitement respectable lui serait assuré pour la rembourser des droits qui avaient été abolis alors par le Gouvernement Protecteur et dont elle avait joui. Ce traitement fut fixé à 25,000f. par an. Cette somme quoique suffisante à peine aux besoins de la Reine, fut accepté. Le Gouvernement en est grandement remboursé par la part qu’il prélève des amendes qui autrefois était touchée par la Reine. Mais dernièrement le bruit a couru que le Gouvernement avait l’intention de faire cesser le payement à la Reine. Quoique je n’aie ajouté aucune foi à ces bruits, il est de mon devoir dans l’intérêt de la Reine d’en parler, afin de provoquer de la part du Gouvernement l’assurance que l’engagement fait par