Page:Salmon - Lettre concernant l’état actuel de Tahiti.djvu/25

Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.
25

qu’on doit y faire ! pas du tout, pour la plupart, elle est aussi ignorante de ce qui se passe que le dernier de son peuple.

Ce bureau, avec son chef, ses écrivains, et ses interprètes, pourrait être supprimé avec avantage, si on voulait entrer dans une bonne et saine politique, en abandonnant celle qui ne donne qu’un surplus de travail, sans rendre aucun service.

Dans les pays, où les mœurs sont aussi simples qu’à Tahiti, tous les mécanismes gouvernementaux calqués sur ceux de l’Europe, ne sont que des embarras. Les indigènes ne les comprennent pas, et ils ne sont qu’autant d’obstacles à la prospérité du pays.

On me dira, peut-être, pourquoi les indigènes ayant une assemblée législative, n’apportent-ils pas du changement à ce système ? Mais ils sont impuissants. En donnant des explications de cette impuissance, je crois devoir relever une phrase qui a paru il y a un mois dans le ’Moniteur.’ Le journal officiel, en rendant compte de l’ouverture législative de Tahiti, terminait l’article par cette phrase :