garantir. Enſuite, ayant pris le grand Jupiter à témoin du crime & de la perfi die de Bocchus, il ordonna à ſon fi ls, puiſqu’il ſe conduiſoit en ennemi, de ſortir de ſon camp. Volux, fondant en larmes, le conjura de ſe déſabuſer, proteſt ant qu’il n’y avoit aucune trahiſon en tout ceci ; que c’étoit plutôt un eff et de l’habileté de Jugurtha qui avoit fait épier ſa marche ; qu’au reſt e, comme ſes troupes n’étoient pas nombreuſes, il penſoit qu’il n’oſeroit rien entreprendre ouvertement, ſur-tout devant le fi ls d’un Prince dont dépendoient ſes eſpérances & toutes ſes reſſources ; qu’il croyoit que le plus ſûr étoit de paſſer au travers de ſon camp ; & que pour lui, il enverroit ſes troupes devant, ou les laiſſeroit derriere, & iroit ſeul avec Sylla. Ce parti, vu la circonſt ance, parut le meilleur. Etant parti ſur le champ, ils paſſerent ſans aucun accident, avant que Jugurtha, qui ne s’y étoit pas attendu, ſe fût décidé ſur ce qu’il avoit
Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/395
Cette page n’a pas encore été corrigée