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de Cavalerie de mille hommes au plus. Comme ils marchoient épars & ſans ordre, ils parurent à Sylla & à tous les autres, en bien plus grand nombre ; on les prit pour une armée Numide. Chacun ſe prépare au combat ; on eſſaye ſes armes & ſes traits ; on les tient en état ; la crainte cauſe quelque émotion ; mais l’eſpérance l’emporte. On ſe rappelle tant de victoires remportées ſur ce même ennemi. Enf‍in, les Cavaliers qu’on avoit envoyés à la découverte, vinrent annoncer qu’il n’étoit pas queſ‍tion de combattre.

CIII. Volux, en arrivant, ſalua le Queſ‍teur, & lui dit que ſon pere l’envoyoit pour le recevoir & l’eſcorter. Ils marcherent enſemble ce jour-là & le ſuivant, ſans aucun accident. Sur le ſoir, lorſqu’on étoit déja campé, le Prince Maure, la frayeur peinte ſur le viſage, aborde précipitamment Sylla. Il lui dit