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le temps où il étoit encore foible, a toujours aimé mieux ſe faire des amis que des eſclaves. Il croit plus ſûr de régner ſur les cœurs par l’amitié, que ſur les corps par la force. Quant à vous, aucune alliance ne peut vous être plus avantageuſe que la nôtre. Nous ſommes éloignés de vous ; ainſi nous n’aurons point de ſujets d’altercation, & nous vous rendrons les mêmes ſervices que ſi nous étions proches. D’ailleurs nous avons déja aſſez de Sujets ; mais ni nous, ni qui que ce ſoit, n’a jamais aſſez d’amis. Plût aux Dieux que vous euſſiez été dans ces diſpoſitions dès le commencement ! Vous auriez déja reçu de nous beaucoup plus de bienfaits que nous ne vous avons cauſé de pertes. Mais, puiſque la fortune diſpoſe à ſon gré de preſque toutes les choſes