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avois appris cette Langue au ſiege de Numance) que c’étoit en vain que nos Soldats combattoient ; qu’il venoit de tuer Marius. Il montroit en même temps ſon épée teinte du ſang d’un de nos fantaſſins qu’il avoit percé de ſa main. Quoique les nôtres y ajoutaſſent peu de foi, ils friſſonnerent d’horreur en l’entendant. Les Barbares encouragés, prof‍itent de leur trouble. Ils les preſſent plus vivement, & ils alloient en achever la déroute, lorſque Sylla, après avoir eu à combattre, vint prendre les Maures en f‍lanc. Bocchus ſe retira auſſi-tôt. Jugurtha, voulant animer les ſiens, & conſerver une victoire dont il avoit preſque été le maître, fut enveloppé à droite & à gauche par notre Cavalerie. Après avoir vu tuer tous ceux qui combattoient à ſes côtés, il échappa ſeul au travers des traits ennemis. Sa Cavalerie venoit auſſi d’être défaite