tion & ſa colere, mauvais & dangereux conſeillers ; ſe permet, ſans aucune réſerve, tout ce qui peut lui gagner des partiſans, ſe relâche de la Diſcipline Militaire à l’égard des Soldats qu’il a en quartier d’hiver, parle au ſujet de la guerre avec aigreur & oſt entation, en préſence des Commerçants Italiens, qui étoient en grand nombre à Utique. Il ſe vante de mettre en peu de jours Jugurtha dans les fers, pourvu qu’on lui confi e ſeulement la moitié de l’armée ; au lieu que Métellus, homme vain & d’un orgueil tyrannique, traîne les choſes en longueur, pour jouir du plaiſir de commander. Les Marchands trouvoient ce qu’il avancoit d’autant mieux fondé, que la durée de cette guerre avoit fort dérangé leurs aff aires ; d’ailleurs, ce qu’on deſire vient toujours trop lentement.
LXV. Il y avoit alors dans notre armée un Nu-