échouer ſon projet. Il ne pouvoit ni forcer la Ville ni engager Jugurtha à combattre autrement que par ſurpriſe ou dans un poſt e avantageux ; d’ailleurs l’été étoit déja paſſé. Ces conſidérations lui fi rent lever le ſiege. Il mit garniſon dans les Villes qui s’étoient rendues d’elles-mêmes, & qui, par leur ſituation ou leurs remparts, étoient en état de ſe défendre, & il conduiſit le reſt e de l’armée en quartier d’hiver dans la Province Romaine, ſur les confi ns de la Numidie. Il ne perdit point ce temps, comme les autres Généraux, dans l’inaction & la molleſſe. Comme la guerre avançoit peu par les armes, il réſolut d’y ſubſt ituer la ruſe, & d’employer contre le Roi la perfi die de ſes amis. Bomilcar, dont nous avons déja parlé au ſujet de l’aſſaſſinat de Maſſiva, lui parut plus propre que tout autre à le tra-
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