ils avertiſſoient, exhortoient, faiſoient ſigne de la main, & s’agitoient comme des gens qui auroient voulu lancer un trait, l’éviter, ou ſe porter contre quelqu’un avec eff ort. Marius, qui commandoit de ce côté là, s’en apperçut. Il fi t, à deſſein, ralentir l’attaque, feignant de ſe défi er du ſuccès, & laiſſa les Numides regarder paiſiblement le combat. Lorſqu’ils en étoient entiérement occupés, il fi t tout-à-coup aſſaillir le mur. Ses Soldats étoient déja preſqu’au haut, par le moyen des échelles, lorſque les Aſſiégés accoururent & fi rent pleuvoir ſur eux des pierres, du feu & tout ce qui ſe préſentoit. On leur réſiſt a d’abord ; mais, quelques échelles ayant été rompues, & ceux qui étoit deſſus, mis hors de combat, les autres ſe ſauverent du mieux qu’ils purent en fort mauvais état, & preſque tout couverts de bleſſures. La nuit mit fi n aux deux combats.
LXI. Métellus voyoit