teaux peu fortifi és ou mal défendus ; paſſe au fi l de l’épée ceux qui ſont en âge de porter les armes, & abandonne tout le reſt e au pillage. Dans la conſt ernation dont on fut ſaiſi, on lui livroit un grand nombre d’ôtages ; on lui fourniſſoit en abondance du bled, & tout ce qui pouvoit lui être de quelque utilité, & il mettoit garniſon par tout où il en étoit beſoin. Le Roi fut bien plus eff rayé de cette conduite, qu’il ne l’avoit été de ſa défaite. On le contraignoit, lui qui n’avoit de reſſource qu’en fuyant, de ſe mettre à pourſuivre, & de ſoutenir la guerre dans un terrain déſavantageux, après avoir échoué dans le plus favorable. Il prit le parti qui, dans ces fâcheuſes circonſt ances, ſembloit le meilleur. Il ordonne à ſon armée de ſe tenir dans ces mêmes lieux couverts ; ſuit Métellus avec l’élite de ſa Cavalerie ; marche de nuit
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