des Nobles. Il envoie promptement des Ambaſſadeurs à Rome, avec de grandes ſommes d’or & d’argent ; leur ordonne d’aſſouvir d’abord la cupidité de ſes anciens amis, de lui en acheter de nouveaux, & de ne pas balancer à lui gagner tous ceux qu’ils pourront, à quelque prix que ce ſoit. Auſſi-tôt qu’ils furent venus à Rome, ils envoyerent de riches préſents à ceux avec leſquels leur Maître étoit lié par les droits de l’hoſpitalité, ou qui avoient le plus de crédit dans le Sénat. Il ſe fi t alors un ſi grand changement, que la Nobleſſe, qui ne penſoit à Jugurtha qu’avec la plus vive horreur, ſe déclara tout-à-coup en ſa faveur. Les uns, excités par l’argent qu’ils en avoient reçus ; les autres, par l’eſpérance d’en recevoir, conjurent chaque Sénateur en particulier de le ménager dans leur avis. Lorſque les Ambaſſadeurs
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