Page:Salluste - Traduction de Jean-Henri Dotteville, 1775, 4e édition.djvu/157

Cette page n’a pas encore été corrigée

LIX. Après avoir parlé de la ſorte, il s’arrête un moment ; puis il fait ſoner la marche, & conduit ſon armée en bon ordre dans la plaine. Il ordonne à ceux qui ont des chevaux, de les quitter, af‍in d’animer davantage ſes Soldats, en rendant le péril égal ; il quitte lui-même le ſien, & range ſes troupes ſelon leur nombre & la diſpoſition du terrain. C’étoit une plaine bordée à gauche par les montagnes, & à droite par un roc eſcarpé. Il forme le front de bataille de huit cohortes, & compoſe du reſte le corps de réſerve, auquel il donne moins d’étendue[1] ; mais il en ôte tous les Centurions & les Soldats

  1. Je ſoupçonne que la plaine alloit en ſe rétreciſſant entre le roc & les montagnes. J’ai fait repréſenter la poſition des deux armées, telle que je l’ai conçue d’après ce que Salluſte nous en a dit. Je ne prétends pas la garantir ; c’eſt à ceux qui ſont à portée de la conjecturer ſur les lieux même, à juger ſi j’ai bien rencontré. L’armée de Catilina, formée du front de bataille, de deux ailes & du corps de réſerve, eſt placée entre un roc eſcarpé & des montagnes ; celle d’Antoine, compoſant deux corps, eſt vis-à-vis.