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triomphé des richeſſes, & le petit nombre, de la multitude. Mais, depuis que le luxe & la molleſſe eurent corrompu la Ville, la République, devenue à ſon tour l’appui de ſes Généraux & de ſes Magiſtrats, s’eſt ſoutenue contre leurs vices par ſa propre grandeur. Comme ſi elle ſe fût épuiſée en grands hommes, elle a été long-temps ſans en produire. On en a cependant vu deux de nos jours d’un mérite ſupérieur, quoique d’un caractere diff érent. C’eſt Caton & Céſar dont je veux, puiſque l’occaſion s’en préſente, tracer ici le parallele, le mieux qu’il me ſera poſſible[1].
LIV. Il y avoit peu de diff érence entr’eux pour
- ↑ On pourra s’appercevoir ici que j’avois ſous les yeux la traduction que le P. Bonhours a faite de ce parallele, & que j’en ai quelquefois profi té. En général, je ne me fuis pas fait un ſcrupule d’adopter tout ce qui m’a paru bien traduit, quelque part que je l’aie trouvé. Cependant, ſi quelqu’un veut ſe donner la peine de confronter mes larcins, il trouvera qu’ils ſe réduiſent à peu de choſes.