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HISTOIRE ROMAINE. — NOTES.


NOTES

DE

L’HISTOIRE ROMAINE

DE L. ANNÆUS FLORUS.

Séparateur


LIVRE PREMIER.

(1) L’histoire de la république romaine embrasse plus de sept cents ans ; Auguste se porta héritier de César en 710 de Rome, et fut déclaré empereur en 725. L’énonciation de Florus n’est donc pas précise.

(2) Suétone, par le même sentiment de vanité nationale, comprend le monde entier dans la grandeur de Rome : Populus romauus, vel, ut ita dicam, hominum geuus. (Calig., xiii, 1).

(3) Ce passage nous apprendrait, si on ne le savait d’ailleurs, que les anciens peignaient leurs cartes géographiques. On croit que Sésostris passe pour l’inventeur de ces cartes, et Anasimandre pour en avoir introduit l’invention chez les Grecs (330 ans av. J.-C.)

(4) Cette expression, que Florus emploie souvent, rappelle le vers de Virgile :

Hinc populum late regem. …

(5) Lactance a cité, en l’atribuant à Senèque, cette belle comparaison de Florus, qu’on retrouve aussi dans Ammien Marcellin, liv, xvi, ch. 6 ; et, sauf quelques différences, le morceau du rhéteur est le même que celui de l’historien. Florus n’a fait que déplacer les ages, cu nommant jeunesse et virilité de l’empire, le règne d’Auguste, que Sénèque appelle la vieillesse et le declin de Rome. Néanmoins quelques commentateurs ont voulu inferer de la que Sénèque etait l’auteur de cet Abrégé ; mais il en faut seulement conclure que Florus avait puise cette comparaison dans les écrits de Seneque. (Voyez la Notice.) Voici, au reste, le passage cité par Lactance :

« Non inscite Seneca romanæ urbis tempora distributit in ætates. Primam enim ditit infantiam sub rege Romulo fuisse, a quo et genita et quasi educata sit Roma : . deinde pueritiam, sub celeris regibus, a quibus et aucta » sit, et disciplinis pluribus institutisque formala : at vero, Tarquinio regnante, quuni jant quasi adulta esse cœpis» set, servitium non tulisse, et rejecto superbæ domina• tionis jugo, maluisse legibus obtemperare, quam regi• bus ; quum que esset adolescentia ejus fine Punici belli termin ta, tam denique coufiranatis viribus coepisse juvenescere. Sublata enint Carthagine, qua taun diu azula » imperii fail, manus suas in totum orbem terra marique » purrexit. dence regibus cunctis et nationibus imperie subjugatis, quum jam bellorum materia deficeret, vi. ribus suis male uteretur, quilins se ipsa confecit. Hæc prima fuit ejus sencebis, quum bellis lacerata civilibus, atque intestino malo pressa, rursus ad regimen singula» ris imperi recidit, quasi ad alleram infantiam revoca a. • Amissa enim libertate, quam Bruto duee et auctore den fenderat, ita consenuit, tanquam sustentare se ipsa roa valeret. uisi adminiculo regentium niteretur. » (E libris Senecæ fragmenta.)

(6) Florus prolonge de six années le gouvernement monarchique de Rome.

(7) « Rome, faisant toujours des efforts, et trouvant toujours des obstacles, faisait sentir sa puissance, sans pouvoir l’étendre, et, dans une circonférence très-petite, elle s’exerçait à des vertus qui devaient être si fatales à l’univers. » (Montesquieu, Grand. et Décad. des Romains, chap. 1.)

(8) « C’est avec raison que les historiens ont nommé leur règne (des sept rois), l’enfance de Rome, car elle n’a eu sous eux qu’un très-faible mouvement. Pour connaitre le peu d’action qu’ils ont eue, il suffira de savoir que sept rois, au bout de deux cents ans, n’ont pas laissé un état beaucoup plus grand que celui de Parme et de Mantoue. » Saint-Évremond, Reflexions sur les Romains, ch. 1.

(9) De l’expulsion des rois, à l’an 187 de Rome, date de la soumission de l’Italie, et du consulat d’App. Clau-