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GUERRE DES GAULES. — NOTES.

jamais. De là ses tentatives aussi fréquentes qu’inutiles et hasardées pour sortir de la servitude ; de là de plus grands efforts, de la part du vainqueur irrité, pour lui appesantir le joug ; de là l’accroissement du mal, la diminution et la perte enfin de l’espérance même. Ainsi, préférant son malheureux sort au danger des remèdes incertains, et n’osant plus entreprendre de se relever, de peur de tomber dans des calamités plus profondes, elle demeurait sans chaleur, sans mouvement, accablée, non tranquille. » (P. Oros. l. XI, c. xii.)

Un autre historien, biographe de César, résume en ces termes les exploits de son héros dans la Gaule : « Il prit de force plus de huit cents villes, soumit plus de trois cents nations, combattit, en différents temps, contre trois millions d’hommes, sur lesquels un million périt en bataille rangée et un million fut réduit en captivité. » (Plut. in Cæs.)

« De tous les généraux qui avaient conduit les Gaulois pendant ces huit campagnes elles avaient commandés dans la défense de leur liberté, deus seulement survécurent à la guerre : Comius (Comm), d’abord allié et intime ami de César, qui seconda tous ses projets en Gaule et en Angleterre, et qui devint un implacable ennemi lorsqu’il fut convaincu que les Romains en voulaient à la liberté de son pays ; mais, désarmé, il continua à vivre éloigné de la vue de tout Romain. Le second est Ambioris, chef du pays de Liège, qui avait commandé les Belges, massacré les légions de Sabinus, assiégé le camp de Cicéron, et depuis soutenu constamment la guerre ; Il mourut ignoré, mais libre. » Napoléon.