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GUERRE DES GAULES. — NOTES.

ment qu’on introduit dans le bois pour le fendre. V. le chevalier Folard, ch. v de son Traité de la colonne, où il analyse l’embo on et le cunneus des anciens.

(8). Le vergobret V. l. I, ch. xvi.

(9). On possède plusieurs médailles de Litavic ou Lilavicus ; les unes portent LIT. ; les autres LITAV. ou LITAVI.

(10). Ce nom est orthographié Eporedirix dans une inscription trouvée en 1792 dans les fondemens du château de Bourbon-Lancy, et rapportée par Millin, Monum. ined. t. I, p. 146.

(11). « César prétend, dit M. Am. Thierry, qu’il n’avait voulu faire qu’une fausse attaque sur la ville, et qu’après la prise du camp de Teutomar, il lit sonner la retraite : mais les détails même sa narration, confirmés par le témoignage de tous les autres historiens, prouvent suffisamment qu’il tenta une attaque sérieuse et qu’il fut battu. »

(12). Ce L. César suivit plus tard le parti de Pompée.

(13). V. l. I, c. xlviii.

(14). Les evocati étaient des soldats émérites qu’on rappelait sous les drapeaux, comme ayant une longue expérience du métier des armes. On leur donnait un cheval, et ils étaient reçus dans les légions sur le même pied que les centurions, quoique avec des attributions différentes.

(15). César courut les plus grands dangers dans ce combat. Enveloppé par on gros de cavaliers avernes, il fut presque pris, et son épée resta entre leurs mains. (Plut., in Cæs.)

{{refa|(16) On pense que cet Eporédorix était le père de celui dont il est question au ch. liv.

(17). Alésia, renommée parmi les forteresses de la Gaule, jouissait de plus d’un genre de célébrité ; les vieilles traditions galliques, d’accord avec les traditions phéniciennes et grecques (V. Hist. des Gaulois, par M. Am. Thierry, part. I, ch. i), lui donnaient pour fondateur Hercule, ou plutôt le peuple tyrien dont ce dieu conquérant était le symbole. (Diodor. Sic, l. IV.)

Le siège d’Alise est, selon Plutarque, le fait d’armes « qui acquit à César la gloire la mieux méritée, et celui de tous ses exploits où il montra le plus d’audace et d’habileté. » Velleius Paterculus en parle en termes encore plus pompeux, lorsqu’il dit qu’il fallait être plus qu’homme pour tenter ce que César fit à Alise, et presqu’un dieu pour l’exécuter. Quanta audere vix hominis, perficere, pene nullius, nisi dei, fuerit. (Lib. II, c. ixlvii.)

{{refa|(19) Maceria était un mur de pierres sèches ou non cimentées.

(19). Est-il vrai que Vercingétorix s’était renfermé avec quatre-vingt mille hommes dans la ville, qui était d’une médiocre étendue ? Lorsqu’il renvoie sa cavalerie, pourquoi ne pas renvoyer les trois quarts de son infanterie ? Vingt mille hommes étaient plus que suffisants pour renforcer la garnison d’Alise, qui est un manuchon élevé, qui a trois mille toises de pourtour, et qui contenait, d’ailleurs, une population nombreuse et aguerrie. Il n’y avait dans la place des vivres que pour trente jours ; comment donc enfermer tant d’hommes inutiles à la défense, mais qui devaient hâter la reddition ? Alise était une pince fore par sa position ; elle n’avait à craindre que la famine, si, au lieu de quatre-vingt mille hommes, Vercingétorix n’eût eu que vingt mille hommes, il eût en pour cent vingt jours de vivres, tandis que soixante mille hommes tenant la campagne eussent inquiète les assiégeants. Il fallait plus de cinquante jours pour réunir une nouvelle armée gauloise, et pour qu’elle put arriver au secours de la place. Enfin, si Vercingétorix eut eu quatre-vingt mille hommes, peut on croire qu’il se fût renfermé dans les murs de la ville ? Il eût tenu les dehors à mi-côte et fût resté campé, se couvrant de retranchements, prêt à déboucher et à attaquer César. Napoléon.

(20). Ce premier fossé était ce qu’en termes de l’art on appelle un fossé perdu.

(21). C’est ce que nous appelons chevaux de frise.

{{refa|(22) Il paraîtrait, d’après les noms divers donnés par les soldats à ces ouvrages, qu’ils étaient nouveaux pour eux Napoléon.

(23). Les ouvrages de César étaient considérables ; l’armée eut quarante jours pour les construire, et les armes offensives des Gaulois étaient impuissantes pour détruire de pareils obstacles. Un pareil problème pourrait-il être résolu aujourd’hui ? Cent mille hommes pourraient ils bloquer une place par des lignes de contrevallation, et se mettre en sûreté contre les attaques de cent mille hommes derrière sa circonvallation ? Napoléon.

(24). V. l. IV, ch. xxi.

(25). L’armée de secours était, dit César, de deux cent quarante mille hommes ; elle ne campe pas, ne manœuvre pas comme une armée si supérieure à celle de l’ennemi, mais comme une armée égale. Apres deux attaques. elle détache soixante mille hommes pour attaquer la hauteur du nord : ce détachement échoue, ce qui ne devait pas obliger l’armée à se retirer en désordre. Napoléon.

(26). V. l. I, cap. xxv, n. 19.

(27). C’était le patudamentum ou manteau de pourpre.

(28). « Vercingetorix, dit M. Am. Thierry, n’attendit pas que les centurions romains le traînassent pieds et poings liés aux genoux de César. Montant sur son cheval enharnaché comme dans un jour de bataille, revêtu lui-même de sa plus riche armure, il sortit de la ville et traversa au galop l’intervalle des deux camps, jusqu’au lieu où siégeait le proconsul. Soit que la rapidité de sa course l’eût emporté trop loin, soit qu’il ne fit par la qu’accomplir un cérémonial usité, il tourna en cercle autour du tribunal (Plut., in Cæs.), sauta de cheval, et, prenant son épée, son javelot et son casque, il les jeta aux pieds du Romain (Plut., ib. ; Dio. Cass., l. xl), sans prononcer une parole. Ce mouvement de Vercingetorix, sa brusque apparition, sa haute taille, son visage fier et martial (Dio. Cass., ib.), causèrent parmi les spectateurs un saisissement involontaire. »

César fut surpris et presque effrayé. Il garda le silence quelques instants ; mais bientôt, éclatant en accusations et en invectives, il reprocha au Gaulois « son ancienne amitié, ses bienfaits, dont il n’avait si mal payé. » ; puis il fil signe à ses licteurs de le garrotter et de l’entrainer dans le camp. Vercingétorix souffrit tout en silence. Le lieutenans, les tribuns, les centurions qui entouraient le proconsul, les soldats même paraissaient vivement émus (Dio. Cass., ib.). Le spectacle d’une si grande et si noble infortune parlait à toutes les âmes ; César seul resta froid et cruel. Vercingétorix fut conduit à Rome et plongé dans un cachot infect, où il attendit pendant six ans que le vainqueur vint étaler au Capitole l’orgueil de son triomphe ; car ce jour-là seulement le patriote gaulois devait trouver, sous la hache du bourreau, la lin de son humiliation et de ses souffrances. (Dio. Cass. ibid.)

(29). Dans cette campagne. César a donné plusicurt batailles et fait trois grands siéges, dont deux lui ont