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J. CÉSAR.

les autres, des places rasantes, couvertes par des glacis de terre qui masquent la maçonnerie : les premières, des camps resserrés, où les hommes, les animaux et les magasins étaient réunis comme dans une ville ; les autres, des positions étendues.

Si on disait aujourd’hui à un général : vous aurez, comme Cicéron, sous vos ordres cinq mille hommes, seize pièces de canon, cinq mille outils de pionniers, cinq mille sacs à terre ; vous serez à portée d’une forêt, dans un terrain ordinaire ; dans quinze jours vous serez attaqué par une armée de soixante mille hommes, ayant cent vingt pièces de canon ; vous ne serez secouru que quatre-vingts en quatre-vingt-seize heures après avoir été attaqué ; quels sont les ouvrages, quels sont les tracés, quels sont les profils que l’art lui prescrit ? L’art de l’ingénieur a-t-il des secrets qui puissent satisfaire à ce problème. Napoléon.

(17). On a pu remarquer dans les livres précédents que César filait passer l'hiver dans la partie de l’Italie qu’on appelait Gaule cisalpine.

(18). L’expulsion de Cavarin parles Senons (ch. liv) et le meurtre de Tasget par les Carnutes (ch. xxv).

(19). César s’était servi du même stratagème centre les Nerves (ch. xlix).

(20). La Meuse qui séparait les Trévires des Rèmes.

LIVRE SIXIÈME.

(1). Ou sait ce qu’était l’amitié de ces deux hommes et surtout ce qu’elle devint. Quant au besoin de la république, Caton était loin déconsidérer le prêt fait par Pompée à César comme une chose môle à l’état, lorsqu’il disait en plein sénat : « Pompée vient de prêter une légion à César sans que l’un vous l’ait demandée, et sans que l’autre ait obtenu votre consentement pour la donner ; en sorte que des corps de sis mille hommes, avec armes et chevaux, sont des présents d’amitié entre particuliers. » (Plutarque, Vie de Caton.)

(2). L’infanterie romaine se trouva ainsi forte de dix légions.

(3). Les Romains appelaient suggestus une tribune d’où l’on haranguait le peuple ou les soldats ; ce mot ne peut signifier ici que le siège du président.

(4). Ce nom signifiait hommes des chênes : Dernyld, Derwydon, en langue kimrique.

V. pour l’organisation du sacerdoce druidique le bel ouvrage de M. Am. Thierry. Hist. des Gaulois, part, ii, ch. i.

(5). V. Mela ; lib. iii, c. ii ; Amm. Marcell., lib. v, c. ix ; Valer. Max., lib. ii, c. ix.

(6). V. Strabon ; lib. iv.

(7). V. Tacite ; de Germ., c. ii.

(8). V. Mela ; lib. iii. c. ii.

(9). V. Cæsar ; de Bell. gall. ibid, lib. iv ; c. i. Tacite. de Germ., c. xxi.

(10). V. Tacite : ibid. c. xxi.

(11). Bibliothécaire d’Alexandrie sous Ptolémée Exergète, souvent cité par Strabon, et dont les ouvrages ne sont pas parvenus jusqu’à nous.

(12). V. Cuvier; Recherches sur les ossemens fossiles, 3e partie, ch. iii, 1re section, art. 1er. « Ce bœuf n’était, dit-il, autre chose qu’un renne mal décrit. » (l.ï) Cuvier ; ihid. Ce défaut de jointures est une fable encore en vogue dans les pays du nord, et qui tient sans d.nule à la raideur que cet animal a quelquefois dans les jambes, ou.’i l’opiiiinu où est le peuple qui ! est sujet à l’épilepsie ; opinion qui, elle-même, retient peot-étr* qu’à l’équivoque de son nom elend, qui signifie aussi misérnble.

(M) Le bceiif sauvage velu des anciens, nommé aiiroi hs pur les Allemands de Prusse, et zubr par les Polonais. ()’. Cuvier ; ihid., 3" partie, ch. m, I™ sect, art. 1 « ’.)

(13) Le second passage du Rhin qu’effectua César n’a pus eu plus de réuWat que le premier ; il ne laissa aucune trace en Allemagne ; il n’osa pas même établir une foi teresse en forme de tète de pont. Tout ce qu’il raconte de ces pavs, les idées obscures qu’il en a, font ciinoaitre à(|uel degré de barbarie était encore alors réduite cette partie du monde aujom’d’bui si civilisée. NiPOLÉOS.

(16) Ce L. Minucius Bas’lus est placé par Suétone (Vie de Galba) au nombre des meurtriers de César. (17) César, dit M. Am. Thierry, prétend (|ue l’homme maudit par Cativolke était Ambiorix ; mais nous p:uvoHs croire, eu toute sûreté de conscience, que les imprécations du vieillard gaulois s’adressaient ptu’ftl S l’é’ranger contre qui Ambiorix n’avait fait que remplir son devoir de chef patriote et de Gaulois, o Quelques auteurs ont expliqué ces mots du leste taxa se rxotiimarit, comme signifiant que Cativolke s’était donué la mort en se /jeiirfniit à un if. Mais César a cerlaineiuent voulu dire qu’il s’était enipoisoiméoiiT de l’if ; les anciens regardaient cet arbre comme vénéneux (Pline. r.b.xvi.cap. 10 ; irgil, Biir., ecl. ii, v. 30); et celle opinion, quoique contestée, est encore généralement admise.

118) L’Escaut ne se jette pas aujouid’hui dans la Meuse, mais dans la mer d’Allemagne. Il y a apparence que, du temps de César, la Meuse cumniuniquail avec l’Escaut oriental (la branche qui passe près de Berg-opi’uom ) par uo lit différent de son lit actuel. LIVRE SEPTIEME.

(1) L’auteur de ce meurre était Milon, dont Cicéron entreprit la défense, et pour lequel il composa le plaidoyer que nous connaissons sous le titre de oratio pro Milone.

(2) Dans les dangers subits et imminents, le consul, levant un étendard, s’écriait. quiconque veut le salut de la république me suive, et les citoyens qui avaient répondu à cet appel prêtaient le serment tous ensemble, (onjurabanl, et non,’i part, suivant l’usage. ( V. I. I, note 8.)

(3) Le nom de Vercingelorix, comme celui de Cingétorix, cité plus haut (1. V. c. m) parait n’avoir éléq. l’un titre de commandement et signifiait grand capitaine, géncialissiiue ( rer-iim-f£iio-iii()i):^ous ignorons le nom personnel de ce jeune chef des Arvernes. (4) C’était aussi la manière des Germains. Si displifiiit .Sfiilfiitia, frcmilu adspernantur ; S’.n placuit, frangeas conculiunt. (Tacite, de Gfrm.) (5i r. 1. I, ch. XII, note.

(6) Le scorpion, dont le nom est employé dans notre texte (scorpio), était une arbalète de forte dimension, se montant par le moven d un cric et classée parmi les machiues de guerre et non parmi les armes simplement purlatives. Le trait que lançait le scorpion était beaucoup plus court que le javelot; mais la force de sa projection le rendait plus meurtrier.

(7) Cuneatim. en tonne de coin, du nimi de l’Iusti u-