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NOTES

DES LETTRES A C. CÉSAR.

LETTRE I.

(1) A la place de ces mots, per deos immortales, que nous avons adoptés, quelques éditions mettent per celeros mortales. Outre la difficulté d’expliquer ces mots, le sens que nous avons préféré nous a paru d’une flatterie un air de franchise et presque d’enthousiasme.

(2) Ces mots de consul malveillant s’appliquent, selon les uns, à C. Claudius Marcellus, et, selon les autres, à Cornélius Lentulus. Ces deux personnages furent consuls en même temps, l’an de Rome 703. Au reste chacun d’eux contribua par sa violence à précipiter la guerre civile.

(3) Le président de Brosses remarque que « la manière dont Salluste s’exprime ici semble en dire là-dessus plus que nous n’en savons. »

(4) Le texte de M. Burnouf porte ici : quam quod sibi obesset, ce qui donne un sens bien différent du notre. M. Burnouf, en repoussant la version que nous avons adoptée, convient qu’elle est plus ingénieuse et plus appropriée au sujet. C’est pour cela même que nous l’avons préférée.

(5) Comme on ne trouve dans l’histoire aucune trace de ce massacre, plusieurs commentateurs pensent que le texte de ce passage, d’ailleurs fort clair grammaticalement, pourrait bien être altéré.

(6) Salluste parle ici de la censure d’Appius Claudius dont il fut lui-même une des victimes. Appius Claudius l’avait chassé du sénat pour son inconduite.

(7) Ils avaient été condamnés à l’exil, et l’exil emportait la dégradation civique.

(8) César, à son retour à Rome, suivit la plupart des conseils qui lui sont donnés ici par Salluste.

(9) César n’attribua la judicature qu’aux sénateurs et aux chevaliers. Il en exclut les tribuns du trésor qui tenaient à la classe plébéienne. Voy. Suetone et Dion Cassius.

(10) M. Bibulus fut consul avec César, l’an de Rome 695. Il est possible que, comme le prétend Salluste, il n’ait été qu’un homme médiocre ; mais il parait que ce fut un excellent citoyen.

(11) L. Domitius Œnobarbus fut consul, l’an de Rome 700. Il embrassa dans la guerre civile le parti opposé à César, et fut tué à Pharsale. On trouvera de plus amples détails sur ce personnage dans Suétone, vie de Néron, chap. ii.

(12) Nous ne savons rien de particulier sur L. Postumius. Quant à M. Favonius, c’était un citoyen plein de probité et grand admirateur de Caton.

(13) César, dit M. Burnouf, voulant affermir, non l’autorité du sénat, mais la sienne propre, porta le nombre des sénateurs jusqu’à neuf cents. Comme parmi les nouveaux sénateurs il y avait beaucoup d’étrangers, on composa cette affiche qui est, selon nous, une pièce assez curieuse : « Avis important : on est prié de ne pas indiquer aux nouveaux sénateurs le chemin du sénat. »

LETTRE II.

(14) Plusieurs manuscrits portent : « Populus romanus antea oblinebat, etc. » Nous avons préféré la leçon de M. Burnouf comme plus simple.

(15) Appius Claudius, surnommé l’Aveugle, partageait quelques-unes des opinions de l’école pythagoricienne, et avait écrit des maximes dans le goût des vers dorés de Pythagore.

(16) Lucain a dit au livre 1er de la Pharsale : Nec quemquam jam ferre potest, Cæsarve priorem, Pompeiusve parem.

(17) Ce massacre eut lieu par ordre de Sylla. On appelait le Jardin public un grand bâtiment dans le Champ-de-Mars, destiné au logement des ambassadeurs étrangers.

(18) Res novas reteribus acquirit, mot à mot, il acquiert des choses nouvelles par les anciennes. Personne, parmi les commentateurs ou les traducteurs de Salluste, ne nous semble avoir suffisamment établi le sens de ce passage sans doute très-altéré. L’explication que nous eu avons empruntée à M. Dureau Delamalle n’est peut-être pas la bonne, mais elle est la seule qui nous paraisse présenter un sens raisonnable.

(19) D’après Suétone, César réduisit à cent cinquante mille individus le nombre de ceux qui avaient part aux largesses publiques, et qui, auparavant, s’élevait à trois cent vingt mille.